La conclusion

Comme il a été difficile d'écrire le premier article de ce blog, on a du mal à en écrire le dernier...
et c'est il y a plus d'une semaine déjà, jeudi 1er septembre, 14h15 que l'airbus British Airways se posait à Blagnac, marquant la fin de notre beau parcours. 6 mois que vous avez pu suivre grâce à ce blog. Près de 8000 visites, plus de 200 commentaires, belle moyenne!!! Nous sommes ravis d'avoir eu autant de fans, de commentaires et de visites, ça nous a encouragés à distance et cela restera un très beau souvenir.
C'est un peu l'heure des bilans, pour la petite histoire, on s'est amusé à compter:

    -72 000 kilomètres motorisés en tout genre parcourus 

    -14 c'est le nombre de fois qu'on a eu à changer d'heure

    -5/ 18:  nombre de pays / nombre d'états américains visités

    -44 nuits passées en camping

    -12 inconnus avec qui nous avons partagé une chambre

    -86 lits différents auxquels il a fallu s'adapter (et 49 nuits hébergés à titre amical! On sait: on a de la chance...)

    -plus de 10 000 photos shootées (si si!) 

En vrac:
les extrêmes: -83 mètres sous le niveau de la mer (Death Valley) et + 5000m au dessus (Bolivie)
litres de bière avalés: impossible à calculer
2 annif fêtés (35 ans de Pascal et 3 ans de mariage) et une douzaine ratés...
une tempête de sable, quelques tornades annoncées, un peu de pluie, un très bel orage, de la grêle et un ouragan ... qui nous a évités (suerte).

Pas de maladie rare, d'éruption cutanée étrange, de piqûre terrible, de rage de dent, pas d'accident, aucune intervention des "experts", ni d'atterrissage raté... bref, une suerte de dingue!!!


Les questions que l'on nous a le plus posées depuis notre retour:
vous repartez quand?: quand le linge sera sec
quel endroit vous avez préféré?: impossible de répondre pourtant on a cherché
ce qu'on a le moins aimé?: rentrer
ce qui nous a le plus manqué?: le pâté mais pas uniquement
est-ce qu'on a bien mangé?: la plupart du temps oui, l'autre part du temps on s'est nourri!

Beaucoup de belles rencontres, des retrouvailles, de beaux moments, de moments plus "prise de tête" mais ils sont déjà oubliés ceux-là! Et tout cela l'esprit libre parce qu'on se savait soutenus et aidés par familles et amis alors que nous étions complètement à l'ouest.

La "suerte" d'avoir vécu une aventure à deux inoubliable et incomparable et d'avoir appris beaucoup, humainement, maritalement, amicalement. Mais ce que nous retenons de tout ça c'est juste la confirmation que quand on veut, on peut...

The end ... el fin

          Retour à la case France ce soir 22h10... Fin d'un beau parcours...

Washington... enfin!

Après 3 jours de bataille nous voici enfin à Washington DC, ou DC pour les intimes. Le temps nous est compté, demain 22h10, British Airways nous ramènera doucement à la réalité. Domage, rien que pour la chambre d'hôtel... Ca nous change de nos motels tout pourris!
Pour info, on n'a pas encore vu Barack et Michelle, mais on a aperçu leur maison, leur adresse, si jamais, c'est 1600 Pensylvania Avenue. Nous avons ratissé presqu'en courant l'est du Mall, on expliquera à ceux que ça intéresse au retour mais en gros c'est: mémorial des vétérans de la guerre de Corée, de la guerre du Vietnam, de la deuxième guerre mondiale, Martin Luther King Jr... et demain on fait l'autre côté.
Y'a pas à dire en mémorial, ils sont forts à DC!

Irene

      C'est le trajet qu'était censé emprunter Irene, l'ouragan star du moment, il y a de ça quelques jours. Nous étions à l'ombre des palmiers de Key West, à lezarder et siroter des mojitos et Irene est arrivée à nos oreilles. Avant qu'elle ne fasse des ravages sur la côte nord est des USA, elle devait donc nous arriver droit dessus, sans possibilité de s'échapper.

Nous avons donc changé nos plans et avons fait un retour anticipé sur Miami pour attendre et voir comment la situation allait évoluer.

Il faut dire qu'on s'est retrouvés un peu comme des lapins pris dans les phares d'une voiture, à aucun moment nous n'avions pris en considération le fait qu'il puisse y avoir des ouragans ici et particulièrement en cette saison (c'est aussi pour ça que c'est la basse saison en Floride!) On est resté scotchés à la chaîne météo américaine.

On a donc appris un nouveau vocabulaire: "shelter" pour désigner un refuge où s'abriter pendant l'ouragan, on a compris le pourquoi des panneaux "evacuation route" et on peut donner les mesures d'urgence à adopter en cas d'hurricane "watching" ou d'hurricane "warning"!

Gros coup de bol, Irene décide qu'elle ne nous aura pas en Floride mais qu'elle peut toujours nous attendre... à Washington DC, notre dernière étape. Nous sommes donc bloqués à Miami, la compagnie aérienne ayant annulé ses vols sur DC. En même temps, comme dit Pascal, y'a pire comme endroit pour être bloqué!

On mange du Irene à toutes les sauces, mais bien contents que notre suerte nous ait encore une fois accompagnés! Le truc c'est qu'il faudra être rapide pour prendre en photo la Maison Blanche: notre vol pour Washington est prévu pour mardi, et mercredi sonnera le glas du retour.

Miami

Palmiers, plages, belles voitures, mojitos, welcome to Miami... bienvenidos a Miami! (comme dans la chanson...). La ville est immense mais ses plages le sont aussi, pratique pour aller se rafraîchir après avoir battu le bitume!

 Sur Miami Beach, l'attrait touristique est le "quartier art déco"(même si "quartier" est un bien grand mot!).

Miami c'est aussi une forte population hispanique, partout "se hablà español" et tous les jours on pratique le spanglish: un mot anglais un mot espagnol, pas facile pour le cerveau. La "calle ocho" est un peu le symbole de cette empreinte hispanique, la communauté cubaine est très présente à Miami.

                                 

 A une demie heure de voiture de là, le parc des Everglades. Les paysages ne sont pas exceptionnels mais ce parc a pour objectif de protéger un écosystème en danger. Il abrite une quantité d'animaux dont le plus célèbre: l'alligator!!! On n'en a vu que deux (c'est fainéant ces bestioles!). Etant en Floride, on se devait de faire un tour d'airboat! Pas la peine de faire le brush avant d'embarquer!

Image volée là: http://www.classicairboats.com/

 En clair, Miami nous plait, vraiment... C'est pour ça qu'on n'a pas pris notre vol pour Washington comme prévu ce samedi!

Nostalgie

Après 6 mois en vadrouille et 4 mois passés ici aux US, nous avons pris nos petites habitudes...
Et il y a des trucs qui vont nous manquer c'est sûr...
- le vanilla latte
- toujours acheter sa bière bien fraîche!
- que quelqu'un range tes courses dans un sac en bout de caisse
- ne pas se demander quelle heure il est ni quel jour on est pour aller faire ses courses
- d'ailleurs ne plus savoir quel jour on est
- les restos chinois américains
- pouvoir râler tout fort en français sans que personne ne comprenne (ça se vérifie moins en Floride!)
- le sourire des serveurs au resto
- la boite de vitesse automatique
- ne pas entendre parler de Nicolas, Marine et Ségolène
- se dire tous les jours en se levant qu'on va découvrir quelques chose ...
- la liberté d'aller où le vent nous porte!


En même temps, on leur laisse leurs panneaux d'interdictions, omniprésents!

Interdictions!

Et puis, on va retrouver le pâté!

Les keys du paradis

Pour atteindre les "keys" il faut emprunter l'US1, seule route reliant plein de petites îles à l'extrême sud de la Floride. Sur le moment, on ne peut pas dire que le paysage nous ait transcendés. Joli, ok, mais on a connu mieux (bouh, comment on se la pète!). Après une première halte à Key Largo dans un camping infesté de moustiques et où un orage de dingue nous est tombé sur la toile, le moral commençait à chuter.... On poursuit malgré tout et on arrive à Bahia Honda, et même si la plage est bourrée d'algues (pas très agréable à traverser en allant se baigner), c'est un petit paradis qui s'offre à nous! L'eau turquoise, le soleil, et un camping sublime (écouter le bruit des vagues en s'endormant c'est quand même quelque chose!). Nous avons ensuite atteint l'extrêmité sud ouest des Etats-Unis (pile deux mois après en avoir fait l'extrêmité nord est à Seattle): Key West. Une très jolie petite ville qui nous fait perdre nos repères: USA? Antilles? Cuba? Une île isolée? Un mélange très réussi en tout cas... La route retour vers la terre ferme nous offrira des paysages cent fois plus beaux qu'à l'aller (ou est-ce la proximité du retour qui nous rend plus sensibles?)

Floride: la côte nord Atlantique!

6 mois qu'on ne l'avait pas vu... et presque 12 qu'on n'y avait pas mis les pieds! Nous avons retrouvé l'océan Atlantique!

Un peu plus frais que son voisin le Golfe du Mexique mais aucune difficulté pour y rentrer... Nous avons ainsi regagné la Floride et ses lumières somptueuses (peut-être parce qu'orageuses?).



A Amelia Island et plus encore à St Augustine, deux villes côtières du nord est de la Floride nous sommes retombés dans une ambiance plus "européenne" ou latine, au choix: des rues piétonnes, des bars (des vrais, où l'on peut juste boire un coup et pas obligatoirement s'empiffrer en même temps).

St Augustine est un véritable coup de coeur même si nous l'avons découvert sous des trombes d'eau. C'est soit-disant le plus vieux village des USA (1565), les bâtisses au style espagnol (conquistadores, tout ça tout ça!) sont très bien conservées, et il y règne une ambiance décalée qui nous change un peu des standards américains.


Spéciale dédicace!

                      



Plus tout à fait à l'ouest...

 Oui, c'est vrai qu'on s'est un peu absenté ces derniers temps, mais ce n'est pas pour autant que nous sommes restés les bras croisés à ne rien faire! En quelques jours, et après avoir atteint le point le plus à l'ouest de notre fin de parcours, nous avons mis le cap à l'est et traversé la Louisiane, le Mississippi, l'Alabama et la Georgie. Nous avons encore visité de belles villes "historiques", roulé sur des routes champêtres, à la verdure raffraîchissante (enfin, dans la voiture, clim à fond!) et appris un peu plus de l'histoire américaine.

Natitoches, Louisiane

De rien ...

"The trace", Mississippi

Le Mississippi de nuit

Montgomery, Alabama

 Depuis 3 jours maintenant, nous squattons la Floride et comptons bien prendre un peu de "repos" dans ce voyage (oula, je sens que ça va déchaîner les foules: comment? Ça fait 6 mois et plus qu'ils se reposent?!). Au programme: plage, soleil et farniente, plus quelques belles averses dans l'après-midi... Là, vous vous dites qu'il y a quand même une justice dans ce bas monde! Et quand on dit averses il faut penser que ça aussi c'est à taille américaine: énorme! Mais bon, ça fait partie du jeu (ma pov' Lucette) et nous en profitons pour nous rafraîchir ou laver notre tente (hum...).

San Antonio vs Austin

Austin: capitale d'Etat, cultive son aspect "weird" c'est à dire bizarre et décalé. S'en vante presque partout... un peu trop peut-être.  Nous n'avons qu'une vision très superficielle de cette ville, faut dire que marcher sous plus de 43°C c'est un défi que nous avons vite abandonné.

Le Capitole d'Austin

 Un petit tour dans le quartier historique (bof), et dans le centre plus financier ne nous ont pas vraiment convaincus de lutter contre la canicule. En revanche, la skyline (silhouette) de la ville est très belle,

ses parcs magnifiques et on a retrouvé ce qui faisait fureur en France il y a quelques années: les vaaaches!

 Pour être honnêtes on a passé le plus clair de notre temps dans le WholeFoods d'Austin, une épicerie fine taille grande surface, mais ce sera l'objet d'un autre post.

 San Antonio: plus intime, elle a le  gros avantage d'avoir un petit cours d'eau bordé d'arbres en son centre...

Du coup, ça donne un sentiment de fraîcheur, un aspect bucolique à la chose qui nous ont charmés. Presqu'autant que sa "mexico" attitude, omniprésente et qui nous a donné l'impression d'avoir traversé la frontière sud!

 Sans oublier qu'elle abrite le site d'Alamo (oui, la bataille, Davy Crocket, tout ça...) Et que dire de la nourriture, petite cure de tex mex pendant trois jours... Ca va être sympa le régime en rentrant!

Welcome to Texas y'all!

Ooowwww yeaaaaahhh... Drapeaux américains flottants partout, immenses ranchs, cowboys (si si), grosses bagnoles, accent incompréhensible, bienvenue au Texas! Le fond du fin de l'américain vous vous dites? C'est ce qu'on peut penser au premier abord. Américain de base, mal bouffe, ne sait pas où se situe Nouille Yorque (alors la France...!). Pas loin, sauf que ... Le Texan est multi racial même s'il ne veut pas se l'avouer. Le Texas est un état immense et nous n'en verrons qu'un petit bout, peut-être le plus mexicain! Partout des taquerias, des latinos comme on aime à les appeler ici, des noms de ville à consonance hispanique et des missions. Aux alentours de San Antonio que nous avons failli épargner de notre visite (TiPi n'étant plus avec Eva tout ça tout ça...) et qu'on a bien fait de rajouter au parcours, quatre "missiones" pur style, conservées à la perfection.

Mission San José

Les habitations indiennes à San José

 Leur visite nous aura permis de parfaire notre culture (on anticipe le Trivial Pourcuite): les missions sont de grandes bâtisses érigées par les espagnols pour empêcher la France de s'étendre par la Louisiane dans leur conquête du Nouveau Monde. Pour ce faire ils proposaient aux Indiens nomades décimés par la maladie et par d'autres tribus indiennes de trouver refuge dans ces missions.
 

San José

Mission Concepcion

Mission Espada et son petit marché indien

 Bon c'est un peu présenté comme suit: c'est le pays de Candy qui vient proposer aux gens à plumes de vivre au pays des bisounours... Version "soap" américain quoi... Mais enfin, il faut reconnaître que pour ce qui est de la conservation et de la mise en place d'outils éducatifs, ils sont super forts ces ricains!

En Louisiane

 Après avoir visité la Nouvelle Orléans, nous avons continué notre route à travers la Lousiane plus profonde, cherchant à en savoir un peu plus sur la fameuse francophonie de cet état américain. Au premier abord, cet état ne semble pas être parmi les plus riches des USA: parkings de grandes surfaces déserts, magasins de prêteurs sur gage en abondance, pas mal de maisons délabrées...
Et pourtant, ce fut une terre très riche, il y avait beaucoup de plantations: de grandes demeures entourées de champs de canne à sucre, de coton et de tabac. Nous en avons visité une, guidée par une dame en costume d'époque. Elle se bornera à narrer la vie de ses anciens propriétaires (un français marié à une allemande) et n'évoquera que furtivement les 90 esclaves employés pour le travail des champs et les 24 au service de la maisonnée. Et pour le français, tu repasseras!

Une habitation d'esclave


Plus loin, toujours à la recherche d'un petit mot de français, nous découvrons Vermilionville, ou l'ancienne Lafayette, un village reconstitué de maisons acadiennes, créoles et natives américaines. On y apprendra entre autre que le Français était interdit à l'école jusqu'en 1968! Nous avons tout de même discuté avec un petit papi violoncelliste de 88 ans, trop mignon mais à l'accent québécois assez incompréhensible! Pour le Français donc, on patientera donc encore un mois (c'est pas que ça nous manque, hein)!

Les bayous

Pour finir, nous avons fait une petite incartade à Baton Rouge. La ville ne vaut que pour son capitole qui fait office de parlement et de chambre des sénateurs. Un bâtiment magnifique, petite récompense pour avoir bravé (à pied) le bitume sous 33°C et 90% d'humidité!


Baton Rouge vu d'en haut!