Kilométrage illimité

Nous avons parcouru :

En avion: 35 938 km
En bus: 10 407km (Cuzco)
En voiture : 25933 km
A pied: 230 bornes

mercredi 30 mars 2011

Salta: dernière étape argentine

  Nous sommes arrivés à Salta avant-hier soir vers 23h30, après 13h00 de bus. Et quel bus! Non, rien à voir avec les supers trajets jusqu'alors effectués, le bus était à la bourre, sale, on ne nous y a servi qu'un minable sandwich à midi et un alfajor à 16h00. Autant dire qu'au sortir du terminal de bus, nos ventres criaient famine. Il nous fallait pourtant trimbaler Machu et Picchu jusqu'à l'hôtel, et nous n'avons pas été très doués sur ce coup-là puisque malgré les explications de Claude, on a mis 40 min pour trouver l'adresse... En contre partie, l'hôtel est vraiment super.
Le cabildo
La cathédrale


Hier matin nous avons pris les "oeufs" pour monter au cierro san Bernardo qui offre une belle vue sur Salta. Et on aime beaucoup Salta. C'est propre, fleuri, mignon et on s'y sent bien!

Ce matin nous avons fait un tour dans le marché, super typique! Déjà le faciès des gens est différent, ils sont plus typés. Alors par contre, pour les fragiles de l'estomac, il vaut mieux se promener avec une pince à linge sur le nez. La chaîne du froid est un concept plus ou moins lointain. La viande est assez noire, pas forcément appétissante, le poisson, on n'en parle même pas, ça doit faire 3 semaines qu'il attend un acquéreur sur son banc...mais c'est super vivant!
On teste aussi la gastronomie locale qui est un peu plus typique que ce qu'on a pu trouver ailleurs: tamales, humitas, et toujours les sempiternelles empanadas et parilla!
La nuit, les bâtiments illuminés sont tout aussi magnifiques.

Demain, on prend les choses en main: ça fait près d'un mois qu'on se fait conduire, maintenant à nous de prendre le volant! Direction le Sud de Salta: Cafayate, Cachi et le parc des cardones. Certes il existe des excursions, mais là, les bus bondés de touristes, les arrêts minutés et les non arrêts regrettés, on en a ras le bonnet péruvien. A nous les routes goudronnées (ou pas!!!)...

Cordoba la nuit

La nuit c'est encore plus joli!

La manzana jesuitica

Museo de arte religioso Juan De Tejeda

Eglise Cathedral



dimanche 27 mars 2011

Un peu plus au Nord: Cordoba

Machu et Picchu ont posé leurs mules pour 3 jours à Cordoba. Le hic c'est qu'à leur arrivée il pleuvait. Ils faisaient la gueule. Ils ont atterri la première nuit dans une super auberge de jeunesse où Mike, le patron baroudeur, leur a donné plein de bons plans concernant la ville. Profitant d'une accalmie, elles se sont délestées de nous et sont parties découvrir la cité. Beaucoup de monuments coloniaux, de jolies rues piétonnes, et surtout le musée de la mémoire.
De retour à l'auberge, nos mulets se sont faits tout beaux pour participer à un "asado" organisé par l'auberge de jeunesse. Une soirée très conviaviale où se sont retrouvés autour de bons morceaux de viande grillée argentins, australiens, brésiliens, américains et français! Ils ont testé LA boisson de Cordoba: le fernet coca. Le fernet est un digestif italien à base de plantes et fait dans les 40°. Ils sont restés modérés, ils savaient que le lendemain, faute de place dans cette auberge, ils allaient devoir nous transbahuter à 1km de là, dans un autre "hostel" tout aussi sympatique!



Le musée de la mémoire:

Cette fin de semaine était un peu particulière en Argentine, jeudi 24 mars était un jour férié en l'honneur de la fête nationale de la mémoire par la vérité et la justice, en bref, la commémoration du coup d'état militaire qui plongea le pays dans la dictature en 1976. Au cours de ces années obscures, 30 000 personnes seront portée disparues (los desaparecidos). L'Etat arrêtait, détenait et torturait les opposants politiques. 
                            
Le musée de la mémoire est installé dans une ancienne prison clandestine de Cordoba. Aux murs des témoignages de prisonniers, de familles de disparus, des portraits de ceux qu'on ne retrouvera sans doute jamais. Un musée aussi passionnant que poignant permet aux gens de ne pas oublier mais aussi aux familles de disparus de tenter de retrouver une trace des leurs grâce aux nombreuses archives et au travail des associations. Aujourd'hui encore des grands-parents sont à la recherche de leurs petits-enfants nés en détention et placés dans des familles plus "politiquement respectables". Bouleversant. 


Bariloche Mendoza

 Mais où sont-ils donc passé? Intoxiqués par un maté? Endormis dans un bus? En marche pour un trek de 8 jours? Rien de tout ça: nous continuons notre montée vers le Nord de l'Argentine et nous sommes à Cordoba. Après avoir vécu Bariloche et Mendoza.
On n'a pas traîné, ni dans l'une, ni dans l'autre.
Bariloche est une ville très touristique, que nous avons découverte sous la pluie et un peu fatigués de notre ruta 40. La principaux bâtiments sont en pierre et en bois, style montagnard (comme à Saint Larry Soulan!), les restos proposent des fondues (si!) et les boutiques du chocolat. Bon, voilà, au a eu l'impression de se retrouver en Suisse, et même si la Suisse c'est beau, c'est un peu bête d'avoir fait 13h00 d'avion pour y arriver! Il nous aurait fallu à nouveau prendre un bus pour aller faire des excursions parce que les paysages alentours sont à ce qu'il paraît, parmi les plus beaux du monde. Nous en avons eu un petit aperçu lors de notre route vers Mendoza deux jours plus tard.

La ville est siutée au bord d'un lac
Le centre de Bariloche
 Quant à Mendoza c'est  une grande ville agréable, célèbre pour ses vignobles. Nous prenons une excursion qui nous fera découvrir les bodegas et la fabrication du vin argentin (avec dégustation, on s'entend!). On a pris la première agence que nous avons trouvée en ville et nous nous sommes retrouvés, nous la bonne trentaine, au milieu d'un bus d'étudiants (et paf: un coup de vieux!). L'excursion permet de visiter deux bodegas et une fabrique d'huile d'olive.
Les vignobles de Mendoza

Première cave visitée: très moderne

En soi, on n'a pas appris grand chose. Le guide passe vite sur l'élaboration du vin, une petite dégustation de deux vins (blanc et rouge) et il s'étale plus longuement sur les tarifs des bouteilles que l'on peut acheter!
 Nous n'avons pas fait marcher le commerce viticole local, les dégustations n'ayant pas été des plus concluantes (suite à la dégustation d'un vin rouge dans la première bodega, la sanction de Pascal est sans appel: "mérite même pas un Coca pour en faire un kali"). Bon l'huile d'olive j'en parle même pas, on connaît et c'est comme partout ailleurs! Bref, on a continué notre chemin et on vous raconte tout ça très bientôt!

jeudi 24 mars 2011

Initiation au maté

 Le maté est, tout comme le foot ou le tango, indissociable des Argentins. C'est à Puerto Iguazu que nous avons commencé à voir les gens se promener avec des thermos d'eau chaude. Partout les Argentins s'arrêtent, remplissent une calebasse de yerba de maté (une sorte de houx) et ajoutent de l'eau chaude. Sans attendre, ils consomment cette préparation grâce à une bombilla, une petite paille percée à son extrémité et qui sert de filtre. Au delà de la simple boisson, le maté est un lien social, qu'ils se connaissent ou non, les Argentins se le partagent et s'ensuit souvent une longue discussion. Nous ne savions pas si nous aurions la chance d'être de la partie mais c'est à Bariloche, dans une auberge de jeunesse, que nous nous sommes vus offrir notre premier maté par un randonneur argentin. Pascal a bien aimé, j'ai trouvé ça assez amer, peu importe, le lien social était créé! Peut-être que ce ne sera pas le dernier, le maté de coca aide à calmer les effets du mal des montagnes, et dans peu de temps nous allons prendre de l'altitude!!!
Photo à venir!

mardi 22 mars 2011

La ruta "roots" 40

 La "ruta 40" est l'équivalent argentin de la route 66 aux USA: une route mythique traversant le pays (ici du Nord au Sud) et en très mauvais état! Seul un tiers de cette portion est goudronnée. Mais elle faisait rêver Pascal... (avec Shakira aussi mais là, c'est plus difficile)
Nous l'avons donc parcourue depuis El Calafate jusqu'à Bariloche. 24 heures de bus (beaucoup moins palpitant que 24 heures chrono !!!) sur deux jours. 

 Pas mal de poussière, une bonne odeur de gasoil et un massage dorsal permanent, que du bonheur!
Les paysages étaient certes beaux, mais moins que dans la partie que nous avons faite entre Ushuaïa et El Calafate.


Au total, 1701 km de trajet (oui, on y tient au 1km!) avec tout le long l'impression d'être seuls, perdus au milieu de nulle part et par moment, plantées là des stations essences ou des estancias où nous nous arrêtons dégourdir nos jambes.

Rio Mayo


lundi 21 mars 2011

El Perito Moreno

Ne l'ayant vu que de profil au cours de notre "navigacion" d'hier, nous restions sur notre "soif". Le mini trekking du jour va nous combler.
Départ de l'hôtel, mini bus, puis bus, puis bateau, puis rencontre avec nos guides: le tourisme au Perito Moreno est une machine extrêmement bien huilée.
On nous donne quelques infos sur le glacier, sa formation, sa progression puis on approche la bête au plus près... Le seul hic c'est qu'il pleut bien et qu'on n'a pas les plumes de pingouins pour se protéger !
Peu importe, les guides nous parent de crampons et nous apprennent quelques petites techniques (le pingouin en montée et le cowboy en descente) pour ne pas finir au fond d'une crevasse.

















 Et c'est parti pour une heure et demie de marche sur le glaçon de 250km². On aurait pensé marcher sur une surface lisse mais ce n'est qu'un amas de "glace pilée" au milieu desquelles coule de l'eau. Après cet effort la petite surprise arrive: les guides nous rassemblent autour d'une table et nous offrent un whisky "on the Perito Moreno's rocks" et cette fois-ci, on ne décline pas l'offre!

Le guide "gratte la glace"!

Et on l'apprécie sur un whisky
Il est temps de déchausser les crampons et de marcher jusqu'au refuge pour se mettre au sec... On terminera cette journée par un petit tour dans le parc dédié au glacier et en mesurer ainsi l'amplitude.
Nous pensions nous réchauffer d'une bonne douche à l'hôtel et vous pondre un joli petit article mais EDF d'El Calafate en avait décidé autrement, la soirée se fera à la bougie...












dimanche 20 mars 2011

Croisière et glaçons


Le Lago Argentino est le lac le plus grand du pays des gauchos, il est aussi réputé pour ses glaciers, aisément accessibles en bateau pour les touristes que nous sommes. Pour notre annif de mariage nous nous sommes payés une croisière sur ce fameux Lago.
Près de 7 heures de croisière, de quoi s'en mettre plein les yeux. Première particularité la couleur du lac: un bleu/vert très pur.




Il est aussi truffé d'icebergs et c'est ce qui nous a fait envisager cette croisière: des glaçons partout: des bleus clairs, bleus dur, des blancs, des transparents!!!! Quel apéro on aurait pu se faire!! D'ailleurs au cours de la croisière, la "tripulacion" (=équipage) a pêché un glaçon, l'a coupé en morceaux et offrait un whisky rafraîchit à tout le bateau. On a lutté, on n'a pas craqué. On fera ça demain!
Après avoir navigué entre les glaciers Upsalla et Spegazinni vint enfin le clou du spectacle: le fameux Perito Moreno. La raison d'être de la ville d'El Calafate, la fierté de la Patagonie, le plus célèbre glacier du Parque National de los Glaciares. Il doit sa réputation à son accessibilité très aisée et au fait que ce soit l'un des rares à progresser. Il est assez impressionnant surtout quand quelques morceaux de glace s'en détachent et tombent lourdement dans le lac, créant un bruit sourd et profond.

Face Nord du Perito Moreno



Vous auriez pu vivre ça en direct, si Pascal n'avait pas été à cours de batterie...!


Demain, on s'en repaie une tranche avec un mini trek.

jeudi 17 mars 2011

Terre de Feu

 Nous avons posé nos sacs à dos à El Calafate après un long trajet en bus. Long mais assez "stratolunaire" comme dit Pascal. La Terre de Feu nous a enchantés, un lieu béni où terre et ciel semblent ne plus former qu'un, baigné d'une lumière si particulière. Un désert aux tonalités jaunes, émaillé de petits lacs. Au hasard du regard on surprend quelques guanacos, des flamants roses ou autres nandous. Argentine puis Chili et de nouveau Argentine. Puis le fameux détroit de Magellan... Nous avons partagé ce trajet avec des Français super sympas!

Le détroit de Magellan


On a passé le bac, encore!


Ce sont les seules photos que Pascal a pu prendre, pas d'arrêt le long de la route si ce n'est aux frontières. On fera mieux la prochaine fois!

mardi 15 mars 2011

A quelle heure passe le bus?

   
 Demain matin, aux aurores (elle est facile celle-là, elle rigolera moins demain!) nous quitterons Ushuaïa pour El Calafate (865km), en pleine Patagonie. En bus, départ 5h00 du mat! Ouille.... En Argentine le bus est le moyen de transport par excellence, si le réseau aérien est aussi très bien développé, el "omnibus" est à la portée de toutes les poches.
Nous avions fait Buenos Aires/ Puerto Iguazu/ Buenos Aires en bus, pas loin de 40 heures au total, même pas mal. Il faut dire que nous avions choisi moyennant 5€ de plus la classe "grand luxe": sièges en cuir, inclinables, TV, repas... Et le paysage en prime!


La claaaaasse


            
    
C'est avec grand regret que nous allons quitter Ushuaïa et notre sympatique auberge de jeunesse (oui, on fait une cure de jouvence!)....

C'est pour toi public...
          
 

lundi 14 mars 2011

Le bout du monde!


Nous y sommes. Et c'est un changement complet. Arrivés de Buenos Aires où il faisait beau et chaud, la Terre de Feu ne nous offre pour le moment que pluie et fraîcheur mais nous réchauffe paradoxalement le coeur.
A l'arrivée en avion le pilote/guide touristique nous fait faire un petit tour et nos yeux pétillent à la vue de cette baie du bout du monde, entourée de montagnes enneigées. Les gens ici sont gentils, les maisons colorées, notre auberge de jeunesse un second "chez nous" (on y a même repris les habitudes domestiques: petite soupe du soir, la vaisselle et au lit!).               


Ce n'est pas de nous!


Ushuaïa: 58 000 habitants

Un Cat(pas)maran

Aujourd'hui, sur les conseils de Claude, un autre voyageur Haut Pyrénéen , nous sommes allés faire une croisière en catamaran sur le canal de Beagle. Nous sommes passés devant les îles aux oiseaux, aux lions de mer, le phare des Eclaireurs et enfin, l'île aux pingouins!!! Aurore a fait son boulet et voulait absolument voir des pingouins, pour autant le pingouin n'était pas forcément au rendez-vous puisqu'il est en période de migration. Mais gros coup de chance aujourd'hui: tous les pingouins de Magellan n'avaient pas quitté la Terre de Feu et cerise sur le gâteau, 4 manchots "royal" se promenaient par là. Selon la guide, cela n'arriverait que deux fois par saison!




Photo de Pascal

Après 6h de navigation nous rentrons sur Ushuaïa, bien calme en ce dimanche. Comme tous les jours, nous allons faire nos courses à La Anonima et rentrons pour vous rendre compte, chers lecteurs, de notre séjour "al culo del mundo"!



On n'arrivait pas à se décider entre les deux!