Kilométrage illimité

Nous avons parcouru :

En avion: 35 938 km
En bus: 10 407km (Cuzco)
En voiture : 25933 km
A pied: 230 bornes

dimanche 27 mars 2011

Un peu plus au Nord: Cordoba

Machu et Picchu ont posé leurs mules pour 3 jours à Cordoba. Le hic c'est qu'à leur arrivée il pleuvait. Ils faisaient la gueule. Ils ont atterri la première nuit dans une super auberge de jeunesse où Mike, le patron baroudeur, leur a donné plein de bons plans concernant la ville. Profitant d'une accalmie, elles se sont délestées de nous et sont parties découvrir la cité. Beaucoup de monuments coloniaux, de jolies rues piétonnes, et surtout le musée de la mémoire.
De retour à l'auberge, nos mulets se sont faits tout beaux pour participer à un "asado" organisé par l'auberge de jeunesse. Une soirée très conviaviale où se sont retrouvés autour de bons morceaux de viande grillée argentins, australiens, brésiliens, américains et français! Ils ont testé LA boisson de Cordoba: le fernet coca. Le fernet est un digestif italien à base de plantes et fait dans les 40°. Ils sont restés modérés, ils savaient que le lendemain, faute de place dans cette auberge, ils allaient devoir nous transbahuter à 1km de là, dans un autre "hostel" tout aussi sympatique!



Le musée de la mémoire:

Cette fin de semaine était un peu particulière en Argentine, jeudi 24 mars était un jour férié en l'honneur de la fête nationale de la mémoire par la vérité et la justice, en bref, la commémoration du coup d'état militaire qui plongea le pays dans la dictature en 1976. Au cours de ces années obscures, 30 000 personnes seront portée disparues (los desaparecidos). L'Etat arrêtait, détenait et torturait les opposants politiques. 
                            
Le musée de la mémoire est installé dans une ancienne prison clandestine de Cordoba. Aux murs des témoignages de prisonniers, de familles de disparus, des portraits de ceux qu'on ne retrouvera sans doute jamais. Un musée aussi passionnant que poignant permet aux gens de ne pas oublier mais aussi aux familles de disparus de tenter de retrouver une trace des leurs grâce aux nombreuses archives et au travail des associations. Aujourd'hui encore des grands-parents sont à la recherche de leurs petits-enfants nés en détention et placés dans des familles plus "politiquement respectables". Bouleversant. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Cliquez ici et laissez-nous un petit mot!